Hummm…mouai. Alors que j’étais entrain de couper les parts de ma Pizza maison hebdomadaire, je me suis mis à me demander ce que mon couteau pouvez se dire, et vous allez vite comprendre pourquoi :
« Bordel !! Mais poignarde ou déchire cette pizza, jusqu’à ce que les morceaux volent et renversent cette fichu canette de bière blanche au gout de pisse de chat, de sorte que la graisse de la mozza s’écoule dans le cul du four » !
Pas de doute, Knifey, commence à bien être ancré dans ma tête… Ce couteau de combat, qui parle, se révèle malheureusement être un tueur sadique qui veut agrandir les orifices corporels, même des braves passants extraterrestres, de la manière la plus douloureuse si possible! Il restera dans les annales, et il aime ça !
High on Life : Roiland freestyle inside
Les aliens découvrent que les humains, c’est de la bonne dope. après une première confrontation, et l’aide d’un Gatlian, une arme extraterrestre très loquasse, on se téléporte pour s’enfuir sur une autre planète, avec notre maison et notre sœur Lizzie… Arrivés à Blim City, qui sert de hub principal, on se retrouve a vouloir défourailler les G3, le cartel Alien, et récupérer notre bonne vielle Terre. Aidé par un ex chasseur de prime égoïste, et vulgaire, Gene, qui nous refile une vieille combinaison de justicier.
Un scenario plutôt bancal, servit par des blagues tout plus extravagantes. La faune de High on Life partagent tous les meilleurs défauts possible: Agressifs, obscènes vénaux, lâches, Justin Roiland multiplie les personnages caricaturaux, nous inondant sous un flot ininterrompu de vannes à la qualité fluctuante. Sur une partie de 25 minutes, l’ambiance général se présente comme un sketch amusant. À la longue, l’humour de bas étage peut s’avérer pesant.
Un comique de balistique
Nos acolytes armés ont la langue bien pendue. Chaque action peux provoquer une réaction. Nous avons 4 armes en poche, en plus du couteau Knifey, ce dangereux malade qui rêve de mutiler tout ce qui bouge – et qui peut se déplier pour faire office de grappin. On trouve vite Kenny, pistolet peureux, Sweezy, espèce de pimbêche arrogante, et Gus, un fusil à pompe à l’air bonhomme. Plus tard, on croise Creature, qui peut… lancer ses bébés sur les gens pour les manger ? Et leur parasiter le cerveau ? C’est clairement le meilleur flingue du jeu en termes de style et de créativité. On dirait du Ratchet & Clank en plus débile, ce qui colle bien à l’atmosphère du jeu.
Les Gatlians (armes) ont chacun un pouvoir qu’ils crachent de leur « Trou à capacité ». Un sous-entendu qui restera dans les annales… Chaque compétence spéciale remplit un double rôle : aide au combat et outil d’exploration. Ainsi, Gus peut aspirer des ennemis pour les dézinguer à bout portant, ou cracher des disques métalliques qui se plantent dans les murs adéquats pour se transformer en plateformes. Sweezy rote des bulles temporelles pour geler les méchants G3 ou ralentir des objets interactifs. Simple, efficace. Ce système injecte un léger penchant Metroidvania, comme nous verrons plus loin. Notez aussi qu’on peut acheter des améliorations au fil du jeu pour modifier les pouvoirs de nos armes, avec un intérêt variable.
Ces armes, donc, peuvent réagir à ce qui nous arrive, et parler entre elles. Il faut avouer que, malgré le flot ininterrompu de vannes qui se déverse dans sur nos tympans, Roiland a fait des efforts pour limiter les répétitions. Ainsi, le style est redondant, mais la variété brute des dialogues est assez costaude.
De nombreux PNJ se cachent à travers les niveaux, rajoutant des piques ici et là. Si vous êtes fan du style, vous serez aux anges. Si l’humour vous rebute… vous pouvez laisser tomber d’avance.
Sous le maquillage, le clown
En effet, High on Life n’est pas un shooter exceptionnel. C’est même un FPS assez classique/basique qui se repose entièrement sur son univers pour vous amuser. Notre protagoniste est légèrement pataud, le feeling des armes est perfectible, les mêlées sont parfois confuses. Les boss sont anecdotiques. On court en rond pour esquiver leurs attaques, on joue du grappin pour se repositionner, et c’est tout. Notons aussi une faible variété dans les ennemis. Pour reprendre la comparaison avec Ratchet & Clank, on sent le jeu faiblir face à la concurrence sur ces points.
D’ailleurs, les meilleurs moments se trouvent rarement dans le feu de l’action. Rappelant, encore une fois, les shooters colorés des années 2000, High on Life nous plonge dans des niveaux semi-ouverts bourrés de trucs à collectionner, en particulier des coffres plein de pesos. Bien structuré, le jeu nous encourage à revenir régulièrement. Plus on débloque d’armes, plus on a de façons d’explorer les lieux et dénicher de nouveaux secrets. C’est une construction à l’ancienne qui fait mouche, car elle calme le rythme des boutades pour les distribuer à un tempo plus modéré. Le script respire enfin.
On se retrouve donc face à une chimère assez peu conventionnelle, dans le sens où son rythme pseudo-survolté sape ses vraies forces. Si les fusillades deviennent assez vite vues, les décors proposées gardent un petit cachet, et c’est l’exploration qui prend le pas sur la pétarade.
Jeu testé sur SeriesX, via sa disponibilité dans le GamePass , disponible depuis le 13 decembre 2022, également sur PC et Xbox One.