Bien sûr, il y a beaucoup de choses à dire sur le dernier jeu des PlayStation Studios. J’ai choisi de structurer mon test de God Of War Ragnarok en neuf « petites » parties (comme les Neuf Royaumes ;)) afin de le rendre plus digeste et plus facile à parcourir. Toutes les captures d’écran ont été réalisées in-game, pendant que je jouais !
God of War Ragnarok améliore la formule mais manque d’effet de surprise.
Quatre ans plus tard, nous sommes de retour dans la suite directe des aventures de Kratos et Atreus, dans un jeu qui suit pratiquement la même structure que le premier opus. Le rude hiver de Fimbulvetr touche à sa fin, trois ans après les événements du premier jeu. Dès l’écran titre et les premiers instants, nous sommes immédiatement dans un territoire connu et familier (voire même dans la première heure de jeu). Cependant, cela n’est pas un défaut en soi, car nous ne cherchons pas un bouleversement, mais plutôt une continuité. Cela étant dit, l’effet de surprise n’est plus là : les combats, les confrontations, les dialogues, l’exploration, la progression et la méthode de narration sont repris presque identiquement, tout en étant sublimés par le studio !
Le système de combat a connu une évolution notable, se révélant plus dynamique, sophistiqué et offrant davantage de possibilités offensives et défensives. J’ai particulièrement apprécié le gameplay du bouclier qui offre des options de jeu variées, allant de la parade audacieuse mais risquée à une défense totale mais peu offensive. Les arbres de compétences sont toujours présents, avec différentes options d’amélioration et de perfectionnement des compétences. Plus vous les utilisez en combat, plus elles se développent jusqu’à atteindre le rang Or, qui confère un bonus associé (par exemple, offensif).
Il convient également de souligner la variété remarquable du bestiaire, qui était l’un des principaux points faibles du premier opus et qui a été considérablement amélioré dans cette suite. En outre, les affrontements de boss sont bien plus épiques et amusants, avec des mécaniques de combat mémorables qui laissent une impression durable.
Faut-il avoir jouer au premier Opus ?
Je ne recommande absolument pas de faire l’impasse sur le premier épisode, surtout compte tenu du fait que le renouveau de la franchise s’appuie énormément sur son scénario et son intrigue, qui sont ses principaux atouts et qui créent un attachement énorme pour les personnages et le monde des 9 Royaumes qui a subi de profonds changements en 3 ans. Même le très court résumé offert au début du jeu ne change rien à cela.
Même en étant familier avec le premier épisode, j’ai dû me remémorer les événements et les antécédents de certains personnages, en consultant même Wikipedia pour me rafraîchir la mémoire. Les connexions et les enjeux de Ragnarok découlent directement des actions de Kratos et de son fils dans l’épisode précédent. Si vous n’avez pas joué au premier opus, vous risquez de manquer une grande partie des références et même de l’intrigue principale.
Une narration à couper le souffle et des moments épiques
La narration est la véritable force de God of War. À mon sens, elle est la pierre angulaire du jeu. Dans cette suite, la qualité d’écriture est exceptionnelle : chaque dialogue, chaque personnage, chaque scène est travaillé avec une grande précision. Certains passages sont tout simplement incroyables, dès le début du jeu, avec une mise en scène remarquable. La caméra, la musique, le ton… tout est mis en œuvre pour nous immerger dans l’histoire de façon magistrale.
Bien que la narration soit époustouflante, le rythme du jeu peut parfois être irrégulier, avec des variations d’intensité importantes entre les différentes parties narratives. Cela peut apporter une respiration bienvenue au récit, mais peut également créer des contrastes un peu trop marqués. Le jeu se déroule intégralement en plan séquence, c’est-à-dire que la caméra suit constamment le personnage principal, créant un effet dramatique et cinématographique saisissant tout en instaurant un suspense elliptique.
Le jeu regorge de moments grandioses qui introduisent souvent une dualité dans le récit, nous emmenant là où nous ne l’attendions pas. Les relations entre le père et le fils sont au cœur de l’histoire et sont une fois de plus magnifiquement développées. L’histoire est un véritable régal en termes de scénario et de narration.
Progression linéaire, exploration dense
Je dirais que la structure du jeu est moins ouverte que celle du premier God of War, mais pas tout à fait linéaire non plus. Elle se situe quelque part entre les deux. Le monde du jeu est organisé autour d’un hub central qui offre peu d’activités. On se déplace depuis ce hub vers les différents Royaumes, qui offrent une liberté de mouvement relativement limitée mais qui regorgent d’une quantité énorme de contenus à découvrir (ce qui peut sembler intimidant pour certains joueurs).
Le jeu est structuré de manière plus linéaire que son prédécesseur, avec un hub central réduit qui sert de point de départ pour explorer les différents Royaumes. Bien que la liberté de mouvement soit limitée, il y a une quantité énorme de contenu à découvrir, ce qui peut être décourageant pour certains. Dans la quête principale, le jeu suit une ligne droite et ne laisse que peu de temps pour l’exploration, avec des séquences liées à l’histoire qui maintiennent un rythme effréné. Les quêtes annexes sont nombreuses et bien intégrées à l’intrigue principale, donnant souvent l’impression qu’elles sont indispensables pour progresser dans l’histoire.
Les quêtes annexes et les activités secondaires sont pléthoriques, notamment les corbeaux d’Odin, les collectibles, les coffres, les secrets et les énigmes. L’exploration est riche en contenu, récompensant généreusement le joueur avec des matériaux de craft, des éléments d’amélioration d’armes, de barre de vie et de rage.
Une qualité visuelle magnifique, mais pas de « choc Next-Gen »
God of War Ragnarok est techniquement remarquable sur PS5. Lorsque je parle de la technologie, je fais référence à la fluidité d’image, à la qualité visuelle ainsi qu’à la qualité sonore. Dans l’ensemble, le jeu fonctionne à merveille, quel que soit le mode choisi : Performance ou Qualité.
J’ai personnellement choisi le mode Qualité qui propose une résolution dynamique allant de 1800p à 4K, offrant une qualité d’image exceptionnelle. Cependant, pour les joueurs possédant une TV compatible 120Hz HDMI 2.1, le jeu offre également un mode « Haut Framerate » qui permet d’augmenter la fréquence d’images à 40 FPS en mode Qualité, tout en conservant la résolution. Ce mode offre selon moi le meilleur compromis entre fluidité et qualité visuelle. De plus, si vous possédez une TV compatible VRR, le framerate peut même dépasser les 40 images par seconde.
En ce qui concerne les graphismes, bien que le jeu soit magnifique et présente une nette amélioration sur plusieurs aspects tels que la lumière et les effets volumétriques, il n’est pas considéré comme un « choc » Next-Gen. Bien que la variété des environnements soit impressionnante et que la qualité des textures et des paysages soit excellente, je pense qu’il est inférieur à Horizon Forbidden West ou Forza Horizon 5 en termes de qualité graphique.
Difficulté et Accessibilité
Pour la rédaction de mon test sur God of War Ragnarok, j’ai joué en difficulté normale et j’ai parfois rencontré des difficultés lors de combats contre des boss assez coriaces. En général, le jeu n’est pas facile et offre une grande marge de progression, mais jamais de frustration, et nécessite de nombreuses heures de jeu pour être maîtrisé pleinement. De plus, le gameplay offre la possibilité d’utiliser plusieurs armes, combos, et pièces d’équipement qui influencent le style de jeu, ainsi que plusieurs alliés ayant des compétences et des fonctionnements différents. C’est cette forme de complexité qui me plaît beaucoup dans le jeu : chaque joueur ne jouera pas Kratos de la même manière !
Les développeurs de chez Santa Monica ont fait un travail remarquable en ce qui concerne les options d’accessibilité. Ils ont proposé une grande variété d’options pour personnaliser votre expérience de jeu en fonction de votre style de jeu ou si vous avez des handicaps visuels ou auditifs. C’est vraiment admirable de voir les studios prendre en compte les joueurs ayant des besoins spécifiques.
Durée de vie
Il faudra au moins 30 heures de jeu en mode Normal pour terminer l’histoire principale de God of War Ragnarok en ligne droite. Si vous souhaitez découvrir tous les secrets, collectibles et quêtes annexes, il faudra facilement doubler ce temps de jeu.
Selon moi, la durée de vie de God of War Ragnarok est parfaite pour ce type d’aventure. Bien que je n’aie pas testé d’autres modes de difficulté, je suppose que la durée de jeu sera inévitablement plus longue avec une difficulté plus élevée !
Utilisation de la DualSense
Lorsque je teste un jeu PS5, j’essaie toujours d’inclure un paragraphe sur la DualSense. La manette est l’un des éléments clés de la nouvelle génération de PlayStation. Dans le cas de God of War Ragnarok, j’ai trouvé son utilisation assez simple et basique, ce qui n’est pas plus mal car je ne suis pas fan de la sur-utilisation de toutes les fonctions comme dans Horizon Forbidden West, par exemple. Les vibrations haptiques sont discrètes et toujours justes, et elles renforcent très bien l’immersion dans certaines situations, comme lorsqu’on est en traineau ou sur la barque. J’apprécie vraiment la manière dont le studio a implémenté cela. Quant aux gâchettes adaptatives, elles ne sont pas beaucoup utilisées, ce qui ne me déplaît pas honnêtement. En résumé, l’utilisation de la DualSense est simple et juste, sans en faire des tonnes, et personnellement, c’est ce que j’attends d’une manette de jeu.
Temps de chargement SSD PS5
Pour conclure ce test de God of War Ragnarok, je tiens à mentionner les temps de chargement du jeu qui ont été grandement améliorés grâce au SSD de la PS5. Bien que les temps de chargement soient toujours présents, ils sont très rapides. Les transitions entre les mondes sont effectuées à travers un écran blanc de quelques secondes, ou de manière plus subtile en parcourant l’Arbre-Monde. En cas de Game Over, il faudra patienter environ 5 à 6 secondes avant de pouvoir reprendre le jeu. Bien que ces temps d’attente soient courts, ils ne sont pas instantanés.